Après un "Brûle" déjà sensationnel, Miossec sort ce qui est sans aucun doute le plus bel album de sa carrière. "1964" (l'année de sa naissance), voit le chanteur atteindre l'équilibre absolu et corriger les quelques défauts que certains pouvaient encore lui reprocher. On le trouvait chiche en mélodies, "1964" en regorge… On le trouvait trop bavard, remplissant ses chansons de paroles tenant difficilement entre chaque rimes, il est devenu plus sobre et ses textes respirent enfin… On trouvait ses accompagnements trop dépouillés, l'album propose son lot d'arrangements pour cordes splendides (signés Joseph Racaille, l'homme des derniers Bashung) et de guitares électriques subtiles. Ici, des titres comme "Désolé pour la poussière", "En quarantaine", "Les Gueules cassées", "Brest" ou "Rester en vie" atteignent des sommets de beauté absolue, tandis que Miossec, toujours aussi subtil, valse entre ironie, désolation et espoir lumineux. De l'avis même de l'artiste, "1964" est son album le moins sombre... C'est en tout cas le plus réussi et le plus ambitieux.